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Electronique 2030, un plan stratégique pour l’électronique française

27/07/2022
Electronique 2030, un plan stratégique pour l’électronique française

Le 12 juillet dernier, le Président Emmanuel Macron a choisi le site industriel de STMicroelectronics à Crolles pour le lancement du plan Électronique 2030, voué à soutenir la filière électronique française. Le Président de Minalogic, Serge Veyres, faisait bien sûr partie des invités.

Le plan Electronique 2030, d’une ampleur inédite, marque l’avènement de décennies d’innovation et de développement de notre industrie, et plus particulièrement de l’écosystème microélectronique grenoblois, unique en France. Aux côtés d’autres structures, le pôle de compétitivité Minalogic est fier de jouer un rôle déterminant dans la puissance de cet écosystème, par son animation et son support, et ce depuis plus de 15 ans. Le pôle a suivi l’évolution de cette filière et s’est lui-même transformé afin de continuer à accompagner cet effort sans précédent sur le bassin grenoblois, l’ensemble du territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes, et bien au-delà.

L’électronique, un secteur économique majeur au niveau mondial

En constante évolution technologique, l’électronique est, par nature, une filière transverse. Elle délivre des solutions innovantes au service de la transformation numérique de l’ensemble du tissu économique. L’intégration des futures générations de composants et systèmes électroniques est un facteur-clé de compétitivité dans des secteurs des communications, de la mobilité, l’énergie, la santé, la défense, mais aussi la culture, l’éducation, les loisirs, etc. Au-delà de l’enjeu d’autonomie stratégique de secteurs industriels d’avenir et en forte croissance, les nouvelles technologies électroniques sont clés, à la fois pour réduire l’empreinte environnementale du numérique, mais aussi pour accélérer la transition écologique.

 

La filière électronique française, en forte croissance, possède de nombreux atouts, de nature à permettre une dynamique ambitieuse de développement pour servir les besoins industriels actuels :

  • une recherche académique et technologique de classe mondiale et une offre de formation reconnue délivrant des ressources humaines de qualité
  • un positionnement traditionnel sur l’électronique professionnelle et embarquée, identifiée comme le moteur de croissance le plus dynamique du secteur au cours de la prochaine décennie
  • la présence d’acteurs de rang mondial, tant parmi les offreurs de composants (STMicroelectronics, Soitec, Lynred) que parmi les donneurs d’ordres au niveau systèmes et équipements (Thales, Safran, Valeo, Airbus, Renault, Alstom, Sanofi, Schneider Electric…)
  • un leadership technologique mondial sur les matériaux SOI et un positionnement favorable sur l’électronique de puissance à base de GaN, essentielle pour l’électrification
  • une dynamique reconnue et intense de création de start-ups deeptech
  • un des trois principaux pôles européens de classe mondiale dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, autour de Grenoble.
Une longue tradition de soutien au secteur de l’électronique

Depuis plusieurs dizaines d’années, le soutien public français à la filière s’est principalement articulé autour des différents plans Nano et du premier PIIEC (Projet Important d’Intérêt Européen Commun).

Dernier plan en date, Nano 2022 s’est articulé autour de 6 chefs de file et d’une centaine de partenaires publics et privés. Il a mobilisé 1,1 milliard d’euros d’aides publiques nationales et européennes, dont 886,5 millions d’euros de l’Etat, avec des cofinancements des collectivités territoriales et de la Commission européenne, via l’entreprise conjointe ECSEL du programme Horizon 2020.

Le soutien à la filière française intervient par ailleurs à travers la mobilisation de dispositifs transverses nationaux et européens de subvention, qui ne peuvent cependant pas soutenir l’investissement industriel. À la suite de la crise liée à la pandémie du COVID-19, les dispositifs exceptionnels de soutien mis en place dans le cadre du plan France Relance ont permis de répondre à des attentes et des besoins importants de la filière électronique : 107 projets filière ont été lauréats pour 141 millions d’euros d’aides d’Etat et 463 millions d’euros d’investissements industriels.

L’Europe, une position critique dans le secteur de l’électronique

Les récentes crises et pénuries de composants ont dévoilé des dépendances et des vulnérabilités importantes, mais aussi des points forts notables sur des maillons essentiels de la chaîne de valeur. Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, lors du Sommet de Versailles de mars dernier, les chefs d’Etat des 27 pays membres de la communauté européenne en ont fait le constat. Ils ont décidé d’apporter une réponse européenne ambitieuse à travers l’European Chips Act, afin de préserver l’avance technologique et de poursuivre le développement d’une capacité de production, avec pour objectif de doubler la part européenne sur le marché mondial d'ici 2030, en la portant à 20%.

Electronique 2030 : des objectifs ambitieux

Plus de 5 milliards d’euros d’aides directes seront consacrées à ce plan dans le cadre de France 2030, avec à terme plus de 16 milliards d’euros pour un ensemble de projets d’investissements dans l’industrie et l’innovation, et la création d’emplois directs, selon trois axes principaux :

  • Le soutien à l’industrialisation des technologies électroniques et le doublement global des capacités de production en France :
    • un projet de « mega-fab » à Crolles, porté par STMicroelectronics et GlobalFoundries pour renforcer la production actuelle et accueillir les technologies les plus avancées,
    • le développement et la production en France des technologies électroniques basse consommation (FD-SOI), de puissance (GaN, SiC,...) et de capteurs d’images les plus évolués,
    • l’implantation en France de centres de conception et de services d’Intel,
    • et une enveloppe pour de futurs projets industriels de production et d’innovation de rupture.
  • Le soutien à l’innovation et à la recherche exploratoire :
    • le développement du prochain nœud technologique de classe 10 nm FD-SOI, qui placera la France dans le top 5 mondial dans la maîtrise des technologies de fabrication les plus avancées,
    • un effort plus de deux fois plus important que dans le précédent plan, de l’ordre de 800 millions d’euros, pour le soutien à l’écosystème de recherche académique pour le développement des technologies,
    • et un dispositif dédié de soutien à l’innovation des acteurs émergents innovants, start-up, PME ou ETI à travers des appels à projets dédiés.
  • Le soutien à l’accroissement des capacités de formation en électronique pour accompagner les besoins en compétences dans l’ensemble de la filière.
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