Minalogic vient de signer une convention de partenariat avec le Ministère des Armées. Sur quoi porte cette convention ? Quel est l’intérêt pour les adhérents ? Quelles actions vont être mises en place ? Erasmia Dupenloup, Directrice du développement des entreprises et Hervé Ribot, Directeur technique, nous expliquent.
Qui est concerné par cette convention ?
Erasmia. En fait environ 20% de nos adhérents travaillent soit sur le marché de la défense soit sur des technologies essentielles pour la souveraineté de la France. Ce sont eux que cette convention va concerner en priorité.
Sur quoi porte-t-elle ?
Erasmia. Elle a deux volets qui collent à nos deux axes emblématiques du pôle : l’accompagnement à l’innovation en lien avec l’agence innovation de défense (AID) et le développement des entreprises de défense en lien avec la Direction Générale de l’Armement. Dans les deux domaines, les échanges seront dans les deux sens : aider le ministère à mieux connaître nos entreprises et capter des innovations issues du civil, et aider nos entreprises à travailler avec la DGA.
Côté business, quelles sont les actions ?
Erasmia. La DGA est soucieuse de préserver les compétences et la bonne santé économique de ces entreprises critiques ou stratégiques. Elle va donc œuvrer à faire émerger des opportunités business. L’AID va nous éclairer sur les enjeux d’innovation pour les Armées.
Nous avons mis en place toute une série de rendez-vous et d’événements au cours desquels la DGA a un rôle à jouer. Elle va ainsi participer activement aux Minalogic Business Meetings (BtoB, conférence sur la cybersécurité…). Elle va aussi accompagner nos adhérents et les mettre en relation avec des donneurs d’ordre français et étrangers pour des salons comme le Forum International de la Cybersécurité (FIC) ou A&DSS. En complément, nous allons bâtir des événements d’open innovation "sur-mesure", comme nous savons bien le faire : journée spécifique (JOI)… Enfin, certaines de nos PME seront invitées à se joindre aux missions à l’étranger organisées par la DGA.
En symétrie, nous allons relayer les informations utiles de la DGA et l’AID auprès de nos adhérents concernés. Ils sauront ainsi mieux travailler avec elle.
Côté innovation, quels champs recouvre cette convention ?
Hervé. Nous avons toujours les mêmes deux axes.
D’un côté, permettre à nos adhérents de mieux comprendre les attentes de l’AID dans les projets de la Défense. Nous connaissions certains de ces guichets, mais pas tous. Nous les avons donc maintenant dans notre radar et nous les présenterons, proposerons, accompagnerons… De plus, quand ces guichets ne seront pas totalement adaptés (thème, délai…), nous pourrons utiliser notre "boîte à outils" habituelle pour accompagner les projets qui rentrent dans ces thèmes. Pourquoi pas avec le programme Easytech par exemple.
De l’autre côté, détecter les technologies émergentes qui pourraient intéresser l’AID et les adhérents qui les portent. Ils en connaissent déjà la plupart. Mais les technologies bougent vite. En quelque sorte, on rajoute un petit capteur régional et axé numérique à tous les capteurs qu’ils ont déjà.
Qu’est-ce que ça signifie concrètement ?
Hervé. Dans la pratique, nous allons mettre en place des événements et une animation qui colle à ces besoins et qui sont au croisement de leur feuille de route et de la nôtre : webinars, événements sur mesure, journées thématiques…
L’AID nous permettra aussi d’amplifier nos actions à l’échelle européenne. Par exemple par son soutien, dans le cadre du projet européen Ket4DualUse #2 consacré aux technologies micro-nano, photonique et intelligence artificielle pour la défense (militaire ou civile). Et enfin, Minalogic et la DGA travailleront ensemble pour amener plus et mieux les adhérents du pôle vers les financements du Fonds Européen de Défense (FED).